Permettez-moi de me présenter : je m’appelle Colette Ménard, j’ai soixante-et-douze ans, la taille moyenne, le poids trop élevé, la poitrine forte mais basse, les cheveux couleur foin printanier (numéro 647) avec, en guise de toupet, une mèche orangée (numéro 299). Jusqu’à tout récemment, j’étais inspectrice des travaux publics à Cône Orange. À ma retraite, je me suis acheté un condo dans le complexe Bruant-des-Marais de l’agglomération de Magog. Pour ceusses qui se demandent où se trouve Magog sur le globe terrestre, je vous suggère de chercher un peu au nord de la frontière canado-américaine, à mi-chemin entre Saint-Pierre-de-Véronne-à-Pike-River et Saint-Venant-de-Paquette. J’ai choisi de déposer mes pénates dans ce coin perdu du territoire ancestral des Abénakis à la suite de la campagne de publicité « Ma retraite en Estrie » du gouvernement du Québec. Un bel artiste du coin (un dénommé Vincent Vallières, si ma mémoire est bonne) y vantait la beauté des paysages – dont le la
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