Je suis rentré à Montréal sous un de ces orages apocalyptiques de juillet. Je roulais lentement dans l’averse violente, incapable de voir à plus de dix mètres devant moi. Le nez collé au pare-brise, je regardais le ciel se lézarder de lumière pendant que le tonnerre faisait vibrer le châssis de la voiture. Je pensai à ce couple qui, lui aussi, roulait sous un gros orage quand leur auto tomba en panne à proximité d’un château très bizarre. Le titre du film me revint en mémoire : The Rocky Horror Picture Show . 1973, un des tout premiers rôles de Susan Sarendon. Fatigué de conduire et craignant d’avoir un accident, je décidai de m’arrêter pour laisser passer le plus fort de l’orage. Comme je ralentissais, mes phares captèrent sur l’accotement une forme humaine tout de blanc vêtue qui, pouce levé, essayait d’attirer mon attention. Un coup de vent releva le voile qui lui couvrait la tête, me révélant un jeune homme hirsute aux yeux hagards. Inquiété par l’allure bizarre du jeu...
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