Chez grand-maman
Un
samedi après-midi de juillet 1955.
J’ai
cinq ans, presque et demi.
Je
suis retranché sous la table de cuisine de grand-maman.
Je
joue avec ma collection de bouchons de pinte de lait.
Un
gros rôti de porc cuit dans le four.
J’entends
le tic-tac de la pendule de cheminée du salon.
Grand-maman
est assise tout près de moi, devant sa machine à coudre.
Elle
lit ses journaux préférés, La Patrie
et le Petit Journal.
Parfois,
elle regarde sous la table et me sourit.
J’attends
tranquillement que mes parents reviennent,
Que
mes cousines arrivent avec les leurs.
Pour
le souper de famille du samedi.
La
veillée se passera au salon
Où
grand-maman jouera au piano ses airs favoris
Le rêve passe, Le
ver luisant, Parlez-moi d’amour
Avant
que de laisser sa place à mon oncle
Qui
nous fera chanter des airs de La bonne
chanson.
Puis,
je donnerai un gros bec sur les joues mouillées de grand-maman
Et
lui promettrai de revenir samedi prochain
L’aider
à faire son deuil de grand-papa.
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