Florent
Florent enserrait l’arbre du mieux qu’il pouvait. Le visage collé contre l’écorce rugueuse, les yeux clos, le jeune homme écoutait le bruit du vent, le chant des oiseaux, le vol des insectes, et laissait le soleil chauffer son visage. Tranquillement, son cœur se calma et Florent put libérer ses pensées. Il ne voulait plus revenir à la maison, ni retourner à la polyvalente. Il ne voulait plus entendre ses parents lui dire de faire attention, de ne pas faire ceci, d’éviter cela. Il ne voulait plus voir les autres élèves détourner le regard, s’écarter de lui, ni les entendre chuchoter dans son dos. Il souhaitait juste rester ici avec son ami l’arbre, un être fort, toujours là pour le soutenir, pour écouter ses monologues. Le seul être qui le comprenait et qui ne le jugeait pas. Florent savait qu’il pouvait compter sur l’arbre. Il était déjà là à sa naissance et le serait tout probablement à sa mort. Que demander de plus à un ami? Quand il restait silencieux trop longtemps, l’arb