Les Chipotlés des îles Charlotte

  

        Les Chipotlés des îles Charlotte au Manitoba ont de curieuses coutumes. La plus étonnante est sans doute leur pratique de la polyandrie. Cela permet au Canada de faire partie du club très sélect des huit pays où les femmes peuvent épouser plusieurs hommes[1]. Selon l’ethnologue émérite Harvey Weinstein, la polyandrie expliquerait le déclin actuel des Chipotlés et, de façon plus générale, la répugnance du Canada à s’armer.

        Un homme marié se reconnait facilement au bracelet en cuir qu’il porte au poignet gauche. Le dessin sur le bracelet identifie son épouse. Le même dessin est d’ailleurs reproduit sur la porte de la maison familiale. Ainsi, il est facile pour un étranger d’identifier les différents harems du village.

        Chez les Chipotlés, c’est la femme qui choisit son mari et non l’inverse. Quand une femme veut se marier, elle confectionne un bracelet qu’elle va ensuite offrir à l’heureux élu qui s’empresse de l’attacher à son poignet. Il arbore ensuite fièrement son nouveau statut marital en dansant torse nu lors d’une grande fête que les Chipotlés appellent un rave (équivalent du pow-wow chez les Algoncoquins).

        Malheureusement, chez les Chipotlés des îles Charlotte, comme ailleurs au Canada (je pense notamment aux Crinolins du lac des Frémilles), l’Internet est arrivé avec son cortège de Beautés désespérées et de sites pornos. En quelques années seulement, tous les bracelets des hommes ont été munis de boutons-pressoirs. Ainsi, les femmes peuvent en tout temps reprendre le bracelet d’un de leurs maris pour le remettre à un mâle plus jeune ou plus fringant. Le malheureux divorcé est alors condamné soit à aller dans un autre village chercher une femme qui voudra bien de lui, soit à devenir un berdache, ce qui l’autorise à avoir sa propre maison et à se choisir un homme (un seul!) pour mari.

        Le bracelet que vous voyez ici m’a été donné par une jeune Chipotlé qui, face aux changements climatiques, a décidé de réduire la taille de son harem. Le porteur de ce bracelet me sert aujourd’hui de technicien de surface. Il balaie, déneige, lave, époussette, etc. En un mot, il fait tout ce qui répugne aujourd’hui à la femme allochtone monogame. Le dessin de son bracelet est reproduit sur la porte de ma maison.


Source : teliahelp.com


 

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