Acanthaster planci

  

Je m’appelle Acanthaster planci, Horreur pour les intimes, surtout les biologistes marins. Si vous plongez sur un récif de corail, vous avez toutes les chances de me rencontrer. Vous me reconnaîtrez à ma magnifique symétrie radiaire à base du chiffre cinq. Loin de moi l’idée de me moquer des bilatériens, mais vous avouerez qu’ils semblent toujours manquer de bras. Je disais donc que je suis belle comme une rose avec ma symétrie. Aussi, tout comme cette fleur, je suis ceinte de longues épines pour décourager d’éventuels prédateurs.

En bonne horreur que je suis, je m’attaque aux plus vulnérables d’un récif, soit les polypes coralliens. Ce faisant, je détruis la beauté de l’endroit et je rends le tout désertique et stérile. Ainsi va la vie, ou plutôt la mort, que mes horrifiques sœurs sont maintenant omniprésentes sur tous les récifs coralliens du globe. Ensemble, nous sommes en train de détruire un écosystème marin autrefois incroyablement diversifié.

Avant de jeter les hauts cris et de nous traiter de tous les noms, demandez-vous si nous ne vous rappelons pas quelqu’un. Je vous donne un indice : il marche debout sur deux pattes. Pendant que nous rasons le milieu marin, Lui s’occupe de détruire le milieu terrestre en déforestant et pavant le sol qui hier encore le nourrissait.

D’ailleurs, le voilà qui s’est mis en tête de nous éliminer mes sœurs et moi. Il a mis au point de drôles de machins mobiles qu’ils appellent des drones. Ceux-ci parcourent les récifs à la recherche de mes semblables. Quand un drone en trouve une, il lui plante un long tube de métal dans le dos et lui injecte une mort liquide.

Qu’à cela ne tienne, quelques horreurs et moi avons décidé de riposter. Nous avons commencé à muter. Bientôt, nous pourrons envahir le milieu terrestre et éliminer ces bipèdes arrogants. À la fin, il n’y aura qu’une seule espèce animale sur cette planète et ce sera l’Acanthasther planci. Retenez bien ce nom, car vous n’avez pas fini d’entendre parler de nous !

Source : wildlifearchives.com