Paulina

 

Paulina n’est jamais entrée dans une forêt tropicale.

Elle n’a jamais marché sur des fleurs d’hibiscus.

Elle n’a jamais été entourée d’animaux exotiques.

Elle n’a jamais su jouer du violon.

 

Paulina a toujours dû garder sa chambre,

Rattachée par un cordon ombilical à une bonbonne d’oxygène,

Respirant difficilement, faisant tout difficilement.

Pour accepter sa réalité, Paulina a besoin de rêver.

 

C’est pourquoi de temps à autre, en prenant tout leur temps,

Ses doigts choisissent des tissus aux couleurs chatoyantes

Les découpent, les surpiquent de fils d’or et composent

Des paysages oniriques où elle peut aller et venir librement.


Effet de cordes, Paulina Constancia (2007)


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